Sol

déssouchage

 

Géologiquement nous sommes sur des dépôts morainiques, essentiellement des blocs de schiste enchâssés dans une matrice argilo-caillouteuse. La couche de terre arable est de faible épaisseur avec un Ph proche de 6.

 

Le Ph acide spécifique aux montagnes, notamment en altitude, favorise l’absorption des minéraux type zinc, fer, cuivre, manganèse et potassium. Les relations symbiotiques sont ectomycorhizienne avec l’altitude ce qui est tout à fait propice au développement de champignons, de baies et de certains fruitiers.

 

Ce sol est donc favorable à la culture de zanthoxylum qui préfère un sol légèrement acide et qui présente des racines superficielles. La forte pente nous oblige à lutter contre l’érosion.

Ici nous pratiquons une arboriculture de conservation des sols sans aucun intrant extérieur à nos parcelles, sans aucun herbicide ou pesticide. Nous compostons en surface les déchets végétaux, nous avons une prédilection pour le BRF (bois raméal fragmenté). Nous imitons la pédogénèse des sols forestiers en créant un procédé d’humification à partir de la décomposition de ces déchets végétaux par la faune et la flore de surface. 

Le sol vivant en constante décomposition est ainsi renouvelé. Cet humus est notre matière fertilisante.

Le terrain est conservé en l’état au maximum. C’est un aménagement en économie de moyen, tout est fait au plus près.

Seules les souches et les pierres gênant la plantation des poivriers ou la création de sentiers horizontaux sont déplacées. La majorité des souches, des rochers et des couvre-sols sauvages sont laissés en place.

 

Certains arbres ou arbustes déjà en place ont été préservés (agroforesterie). Les broussailles et branchages avec leurs feuilles (BRF) sont broyées et laissés au sol.

 

La forte pente impose des couvre sols pour prévenir l’érosion. Cette couverture végétale est indispensable au sol vivant, à la diversité des arthropodes. A Cevin les parcelles de vignes sont enherbées, y compris au pied des ceps. 

Chez nous la biodiversité de notre prairie permanente est de mise avec des bryophytes (mousses), des herbacées, des légumineuses capteur d’azote atmosphérique et des vivaces. En forte pente les fraisiers sauvages sont nombreux.

Le sol vivant n’est jamais laissé à nu. Des graines sauvages le plus souvent et des broyats de mousses sauvages fraiches sont semés, si besoin. Coté Ubac les mousses sont très présentes au sein de nos prairies permanentes, elles sont bien visibles à la fonte des neiges.

Il s’agit donc d’une prairie pérenne avec un verger basse tige, d’une agriculture dite de conservation où les entrées de carbone dans le sol sont supérieures aux sorties.